mercredi 14 avril 2010

Rappel : transfert du blogue

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dimanche 8 novembre 2009

Développer son potentiel hétérosexuel ?

(À lire également au www.philippevaillancourt.com)

Des sessions de formation prévues à l'église Notre-Dame-des-Champs de Repentigny ont récemment causé une levée de boucliers sur Internet. Intitulées Aider mon enfant à développer son potentiel hétérosexuel, ces sessions visent à épauler des parents confus face à l'orientation sexuelle de leur enfant.

Des trois séances prévues, une seule aura finalement eu lieu, puisque celles des 9 novembre et 7 décembre ont été annulées.

Cette histoire a été alimentée par Patrick Lagacé au journal La Presse qui parlait de Michel Lizotte, le conférencier, dans un article publié le 30 octobre. Par la suite, un groupe opposé à ces sessions s'est formé sur Facebook, et plusieurs blogueurs ont dénoncé le prêtre Christian Lépine et le conférencier Lizotte.

Éclaboussée
L'Église catholique est doublement éclaboussée dans cette affaire.

Tout d'abord, parce que le curé de Notre-Dame-des-Champs est également professeur au Grand Séminaire de Montréal. Il n'en fallait pas plus à plusieurs internautes pour immédiatement relancer le débat sur la formation des prêtres.

Ensuite, par qu'il a fallu encore moins de temps à ces mêmes internautes pour suivre la trace de Michel Lizotte jusqu'au www.ecdq.tv, le site multimédia pastoral du diocèse de Québec. M. Lizotte anime d'ailleurs l'émission de télévision Lumière du Monde, produite par le diocèse et diffusée à Vox et à Télévision Sel et Lumière.

lundi 2 novembre 2009

Ce qu'il faut retenir de l'assemblée plénière de l'épiscopat canadien (2e partie)

(à lire également au www.philippevaillancourt.com)

Développement et Paix
Après le scandale du printemps, la discussion sur l'Organisme catholique pour le développement et la paix - Développement et Paix (D&P) - était très attendue. Essentiellement, les évêques ont convenu d'exercer un plus grand contrôle sur D&P et d'aller de l'avant avec l'implantation des recommandations du comité d'enquête mis sur pied pour vérifier l'action de l'organisme au Mexique suite aux allégations de LifeSiteNews.com.

Une déclaration à ce sujet a été adoptée.

L'Église et Internet
En lien avec cette histoire, une discussion à huis clos a eu lieu au sujet des sites Internet et des blogues. Cette partie de la plénière n'est pas abordée dans les communiqués de presse officiels émis tout au long des jours de cette assemblée plénière.

Le père Thomas Rosica, l'homme à la tête de Télévision Sel et Lumière, avait préparé une présentation au sujet de la délicate question des sites et des blogues.

Il a lui-même été pris à partie il y a quelques semaines par LifeSiteNews au sujet des funérailles de Ted Kennedy dans le diocèse de Boston.

Depuis quelques années, le débat entre catholiques a été endurci par des propos enflammés sur plusieurs sites Internet et blogues catholiques. Cette situation n'est dénoncée que du bout des lèvres, tant au Canada qu'aux États-Unis. En fait, peu de voix osent s'élever pour dénoncer le climat malsain de peur qui s'est emparé de plusieurs organismes catholiques dont les actions sont scrutées dans les moindres détails par certains blogues, appuyés par des groupes de plus en plus séduits par la tentation de déterminer qui est catholique et qui ne l'est pas.

À cet égard, Mgr Weisgerber a donné le ton dès le début de l'assemblée plénière en rappelant qu'il appartient aux évêques de juger de la catholicité d'une personne ou d'un organisme.

Sous le couvert de l'anonymat, plusieurs individus à la tête d'autres organismes catholiques canadiens ont confié à Crayon et goupillon qu'ils préfèrent se taire, de peur d'être pris pour cible et de voir l'aide financière dont ils dépendent être réduite.

Ce n'est d'ailleurs pas pour rien que la rencontre abordant cette question se tenait à huis clos. Les évêques et les experts appelés à se prononcer voulaient s'assurer d'avoir les coudées franches pour aborder le problème en toute franchise.

Une prise de bec dans les corridors entre le père Rosica et LifeSiteNews n'est pas passée inaperçue. Connue de peu de personnes, elle témoigne de la tension qui gangrène la qualité des débats.

Car le père Rosica est loin de ce qu'on pourrait qualifier de « catholique de gauche ». Plusieurs catholiques, pour qui les idées du père Rosica et celles LifeSiteNews ne sont pas si éloignées, ont été étonnés de prendre connaissance de cette vive discussion en public.

Bref, la conférence épiscopale canadienne semble être sensible à cette nouvelle réalité.

Élections
Enfin, les élections sont venues confirmer plusieurs impressions. Il faut dire que ces élections ne sont jamais remplies de surprises. La conférence épiscopale choisit les membres de son exécutif en fonction d'un principe de rotation. Ainsi, le cotrésorier devient vice-président après deux ans, et président après quatre ans. L'élection qui faut observer n'est pas celle du président, mais bien celle des cotrésoriers, puisqu'ils deviennent habituellement présidents après quelques années.

L'élection de Mgr Paul-André Durocher a confirmé sa montée comme l'une des vedettes montantes de l'épiscopat canadien. En devenant cotrésorier, il a de grandes chances de devenir le président de la CECC dans quatre ans. Le jeune évêque du diocèse d'Alexandria-Cornwall avait déjà été pressenti pour occuper le poste d'archevêque d'Ottawa. À 55 ans, parfaitement bilingue, il a encore tout son temps. Certains rêveraient même de le voir à Montréal...

Mgr James Weisgerber, archevêque de Winnipeg, terminait son mandat à la présidence de la CECC. Il est remplacé par l'évêque de Saint-Jérôme, Mgr Pierre Morissette. Le mandat de Mgr Weisgerber a été particulièrement marqué par le travail de réconciliation effectué avec les Premières Nations. Les deux moments forts de ce travail furent l'intervention de Phil Fontaine, alors Chef national de l'Assemblée des Premières Nations, à l'assemblée plénière de la CECC en 2008, et la rencontre avec le pape à Rome au printemps.

Mgr Pierre Morissette a une bonne connaissance de l'Église au Québec. L'évêque, qui aura 65 ans le 22 novembre, a travaillé dans les diocèses de Québec, de Baie-Comeau et de Saint-Jérôme.

La vice-présidence sera assurée par Mgr Richard Smith, archevêque d’Edmonton.

Les deux cotrésoriers sont Mgr Paul-André Durocher, évêque d’Alexandria-Cornwall, qui entreprend un deuxième mandat consécutif comme représentant du Secteur français, et Mgr Douglas Crosby, O.M.I., évêque de Corner Brook et Labrador.

Les quatre régions épiscopales du Canada seront représentées par Mgr Claude Champagne, O.M.I., évêque d’Edmundston, au Nouveau-Brunswick, Mgr Eugène Tremblay, évêque d’Amos, au Québec, Mgr Ronald Fabbro, C.S.B., évêque de London, en Ontario, et Mgr Luc Bouchard, évêque de Saint-Paul, en Alberta.

mardi 27 octobre 2009

Affaire Lahey : Mgr Ventura donne sa version des faits

À quelques jours de son départ du Canada, Mgr Luigi Ventura sort de son silence et donne sa version des faits en répliquant à La Presse au sujet du scandale Lahey.

Dans une entrevue téléphonique, le nonce apostolique tient d'abord à clarifier sa position sur le cas Lahey : « J'étais choqué, comme tout le monde. »

Quelques jours après l'annonce des accusations portées contre l'ex-évêque d'Antigonish pour possession et importation de pornographie juvénile, un article de La Presse reprenait à son compte les arguments de l'Association des victimes de prêtres du Québec. À en croire ce journal, Mgr Ventura aurait volontairement tenté « d'étouffer l'affaire Lahey ».

La Presse n'a visiblement pas cru bon de questionner le principal individu visé par de telles allégations avant de mettre sous presse. Ainsi, le journal prête des intentions à Mgr Ventura sans l'avoir préalablement consulté pour obtenir sa version des faits.

« Je suis arrivé d'Italie le dimanche (ndlr : 20 septembre), et j'ai été informé du fait qui s'était passé à l'aéroport (ndlr : 15 septembre) dans des termes très génériques. Le particulier, je l'ai su comme tout le monde, de la presse. Je l'ai lu dans les journaux », explique Mgr Ventura.

Mgr Luigi Ventura aurait-il dû faire éclater cette histoire au grand jour ? Pour répondre honnêtement à cette question, il importe d'avoir une bonne compréhension de la succession des événements.

Car contrairement à ce que suggère l'Association des victimes de prêtres du Québec, Mgr Luigi Ventura a réagi en dépit d'informations incomplètes.

Rappelons par ailleurs qu'un mandat d'arrestation n'a été émis que le vendredi 25 septembre et que, jusqu'à preuve du contraire, le matériel électronique et informatique confisqué à Mgr Lahey à l'aéroport d'Ottawa faisait partie d'une démarche pour déterminer s'il y avait matière ou non à enclencher des procédures judiciaires.

« Ce que j'ai reçu était suffisant pour démissionner », assure l'ambassadeur du Saint-Siège au Canada.

Autrement dit, dans ce cas, les soupçons ont suffi à mettre en branle le processus de démission. Le nonce a donc exhorté Mgr Raymond Lahey à démissionner.

« La lettre [de démission] est arrivée exactement à la nonciature avec le courrier normal le mercredi 23 septembre. J'étais arrivé le samedi 19 septembre à la nonciature, [de retour] d'Italie. La réponse de Rome est arrivée le 25, c'est-à-dire le vendredi. Et la nouvelle de la démission acceptée à été publiée le 26 », relate le prochain nonce apostolique en France.

Le mandat d'arrêt pancanadien à l'endroit de Mgr Lahey a été émis le 25 septembre par la police d'Ottawa. Rome a également confirmé le 25 septembre qu'on acceptait la démission de Mgr Lahey. Or, il ne saurait y avoir de lien de causalité entre ces deux événements : le décalage horaire, le processus déjà enclenché de la démission de Mgr Lahey, le mandat d'arrêt strictement canadien et le fait que l'existence de ce mandat n'ait été médiatisée que le 30 septembre sont autant d'éléments qui rend farfelue l'affirmation du contraire.

Le lien de causalité doit plutôt être établi avec l'interpellation de Mgr Lahey à l'aéroport. Ainsi, l'acceptation de la démission de l'évêque d'Antigonish est l'aboutissement d'un processus basé sur des soupçons. Il n'y avait encore officiellement aucune contrainte légale forçant cette décision.

Loin d'étouffer l'affaire, Mgr Ventura a au contraire exercé un véritable leadership confirmant on ne peut plus clairement la politique de tolérance zéro décrétée par Rome suite aux trop nombreux cas de pédophilie. Mais fallait-il pour autant ébruiter l'affaire ?

«La nonciature n'a pas le devoir de publier des nouvelles que je ne connaissais pas dans les détails », fait valoir Mgr Ventura, faisant référence à ces allégations selon lesquelles il aurait tenté d'étouffer l'affaire.

À part une incohérence sur sa date d'arrivée au Canada en provenance d'Italie, la version de Mgr Ventura tient la route.

Quant à la Conférence des évêques catholiques du Canada, Luigi Ventura affirme qu'elle était au courant, mais qu'elle n'en savait pas davantage.

« Le président de la Conférence des évêques catholiques du Canada était informé dans les termes que je connaissais. C'était très peu, et générique. »

Le prélat est catégorique lorsqu'on lui demande son opinion sur l'article alléguant qu'il aurait voulu maintenir un « voile de silence » sur l'affaire Lahey.

« Ce qui est paru dans La Presse, c'était de la pure fantaisie, de la mystification. Je le dis : de la mystification. Je n'ai pas compris l'intention et pourquoi ils ont voulu chercher (sic) comme ça », tranche Mgr Ventura.

Départ pour Paris
Mgr Luigi Ventura partira pour l'Europe le 4 novembre. Il intégrera ses fonctions de nonce apostolique à Paris vers la fin du mois de novembre.

L'annonce de son transfert a été faite le 22 septembre dernier. Or, la décision date du 9 juin dernier. On a donc laissé passer l'été entre la décision du Saint-Siège et l'annonce de cette décision.

Avant cette date, plusieurs rumeurs laissant présager cette nomination circulaient déjà.

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Retrouvez également cet article à l'adresse suivante : philippevaillancourt.com

samedi 24 octobre 2009

Ce qu'il faut retenir de l'assemblée plénière de l'épiscopat canadien (1re partie)

L'assemblée plénière annuelle de la Conférence des évêques catholiques du Canada vient de prendre fin. L'an dernier, les relations avec les autochtones avaient particulièrement retenu l'attention. En 2009, c'est plutôt une brochette de sujets chauds pour l'Église catholique qui a donné le ton à la rencontre.

Rassemblés à Cornwall en Ontario, les évêques ont d'entrée de jeu abordé le cas de Mgr Raymond J. Lahey, l'ex-évêque d'Antigonish qui doit répondre à des accusations de possession et d'importation de pornographie juvénile au Canada. Le président sortant de la CECC, l'archevêque de Winnipeg, Mgr James Weisgerber, en a profité pour traiter lui-même de la question.

« L’arrestation de Mgr Raymond Lahey a été particulièrement douloureuse en raison de la gravité des accusations, mais aussi parce qu’il met en cause un ancien membre de notre Assemblée, un frère dans l’épiscopat, et aussi, pour plusieurs d’entre nous, un ami », a-t-il indiqué.

Mgr Weisgerber a rappelé que depuis près de 20 ans, à la suite de la publication du document intitulé De la douleur à l’espérance, les diocèses du Canada ont affiché leur détermination « à protéger et sauvegarder la famille humaine et les communautés chrétiennes contre toutes violations de la dignité humaine et à porter une attention spéciale aux victimes et à leurs familles ».

Au terme de la première journée de l'assemblée plénière, les membres de la CECC ont accueilli Mgr Luigi Ventura, nonce apostolique au Canada, qui occupera dès la fin du mois de novembre la fonction de nonce apostolique en France, après huit ans au Canada.

Dialogue avec les anglicans
Peu de médias au Québec ont saisi cette semaine l'ampleur de l'importance de l'annonce faite par le Vatican de mettre en place des instances pour accueillir certains anglicans souhaitant quitter la Communion anglicane. Au Canada, le hasard a voulu que cela coïncide avec le passage du primat de l'Église anglicane du Canada, Mgr Fred Hiltz.

« Des barrières sont tombées, à notre grand étonnement », s'est-il réjoui. « Nous percevons maintenant une volonté accrue de travailler et de marcher ensemble. »

Mgr Hiltz a aussi profité de l’occasion pour inviter un représentant de la CECC à participer au prochain Synode général de l’Église anglicane du Canada et pour demander que l’on continue de réfléchir à la possibilité d’une rencontre conjointe des évêques anglicans et catholiques du Canada.

Rappelons au passage que 43% de la population canadienne est d'appartenance catholique, contre 7% pour les anglicans.

Par ailleurs, une partie de la troisième journée était consacrée au dialogue entre les catholiques et les anglicans.

Pro-vie : prise de conscience des évêques
Les évêques ont également abordé la question du respect de la vie. Ils ont parlé des positions connues de l'Église catholique sur l'avortement, l'euthanasie et le suicide assisté.

Le thème du respect de la vie est devenu un terrain glissant au Canada au cours des dernières années. À ce propos, l'évêque de London, Mgr Ronald Fabbro, a mis tous les évêques en garde.

« Si les évêques ne participent pas activement au débat, d’autres personnes ou groupes le feront à leur place», a-t-il précisé. « En un tel cas, il est possible que l’enseignement de l’Église soit déformé. Il nous appartient donc d’informer les catholiques de ce qui constitue le fondement de notre foi. »

Mgr Fabbro faisait référence à des groupes au sein même de l'Église catholique qui ont de plus en plus tendance à se radicaliser. C'est notamment le cas de Lifesitenews.com, le site Internet à l'origine de bien des prises de bec dans le Canada anglais. Le climat de dénonciation publique entre catholiques, qui ne sont pas toujours d'accord sur l'approche à avoir en matière de respect de la vie, a fini par mettre plusieurs évêques mal à l'aise.

Dans le cadre de cette plénière, plusieurs d'entre eux ont réalisé les limites qu'il y a à s'associer pleinement à de tels groupes.

Pour sa part, Mgr Blanchet a souligné que des tensions et des difficultés ont émergé au fil des ans chez les personnes et groupes qui se sont portés à la défense de la vie, depuis la conception jusqu’à la mort naturelle. Il a fait valoir l’importance de chercher une unité dans la pensée et l’action, en favorisant le dialogue entre les divers éléments du « mouvement pro-vie ». Un tel dialogue, a-t-il suggéré, permettrait d’éliminer les irritants à l’intérieur du mouvement et de trouver un terrain commun.

(2e partie à venir)

lundi 19 octobre 2009

Canonisation du frère André : il ne reste qu'une étape

La canonisation du frère André vient de franchir une étape clef. La Commission théologique de la Congrégation pour la cause des saints au Vatican vient de confirmer un deuxième miracle attribué au religieux de la Congrégation de Sainte-Croix. Il ne reste maintenant qu'une seule étape décisive avant de pouvoir dire « saint frère
André »
.

Cette nouvelle a été transmise par le vice-postulateur de la cause de canonisation du frère André, père Mario Lachapelle, c.s.c., en poste à Rome, le 17 octobre 2009.
« Selon l’opinion des théologiens, la guérison étudiée et déclarée scientifiquement inexplicable par une commission médicale en février 2009 est attribuée hors de tout doute possible à l’intercession de frère André. Il s’agit là d’une autre étape essentielle dans sa cause de canonisation », a précisé le père Lachapelle.

Dernière étape
La cause peut maintenant recevoir l’attention de la Congrégation ordinaire des cardinaux et des évêques composée de 15 membres, soit la dernière instance chargée d’étudier le cas.

Le mandat de ces derniers est de juger, entre autres, la pertinence d’étendre la dévotion à frère André à l’Église universelle. Après les recommandations des deux commissions (médicale et théologique) et l’avis de la congrégation de cardinaux et d’évêques, le pape Benoît XVI décidera des suites à donner à la cause de canonisation du fondateur de l'oratoire Saint-Joseph à Montréal.

L'universalité de l'homme
Il serait étonnant que Rome ne reconnaisse pas le caractère universel de l'homme. L'oratoire Saint-Joseph demeure l'un des plus grands centres de dévotion au père de Jésus dans le monde. Chaque année, des pèlerins du monde entier le visite. La figure humble du frère André transcende les cultures.

Par ailleurs, la canonisation du frère André revêtirait un caractère symbolique particulièrement fort pour l'ensemble de l'Église catholique qui peine à redéfinir son rôle dans un Occident de plus en plus sécularisé.

Cela permettrait au pays d'avoir son premier saint masculin né au Canada, un pays qui compte finalement peu de saints. Du côté masculin, il y a eu les saints Martyrs canadiens. Du côté féminin, il y a sainte Marguerite d'Youville et sainte Marguerite Bourgeoys.